Famille du Chevalier Goybet

Général Victor Goybet 101e R.I. / 79e BI Chasseurs alpins/ Verdun . Commandant 165e Division (1916-1918) : Somme Aisne Verdun Picardie

Victor-Louis Goybet , né à  Lyon  le  9 Juin 1865 et mort à Lyon le  13 Novembre 1947, est un général Français , Grand Officier de la Légion d'Honneur.

 

Général Victor Goybet

Grand officier de la Légion D'honneur

Ordre de Saint Michel et Saint-Georges

Commandeur du Nichan Iftikhar

 

 Enfance[

 Né à Lyon le  9 Juin 1865, il est le fils de Pierre Jules Goybet (1823-1912), un industriel, et de Marie Louise Bravais1, nièce du physicien Auguste Bravais . Son père est issu d'une vieille famille de la bourgeoisie Savoyarde (xive siècle), qui compte notamment dans ses rangs des châtelains de Yenne  et des notaires royaux alliés à la meilleure noblesse locale. Echalon, Gruel, Bavoz, Belly. Ils descendent de Louis VIII par les Artois, Grailly-foy Echalon, Gruel, Bavoz et Belly. Une branche fut anoblie en 1758 et porta le nom de Goybet de Lutrin de Grilly7. Sa grand-mère paternelle, Louise de Montgolfier, était la petite nièce des célèbres inventeurs Joseph et Etienne de Montgolfier

Son père fit ses études au collège des Jésuites de Fribourg, puis fut emmené à 16 ans par son oncle Augustin de Montgolfier dans son usine de Torero près de Saragosse ou il introduisait la fabrication du papier en Espagne. Il dirigera ensuite une entreprise de construction de machine à vapeur près de cette même ville. Nommé Chevalier et membre du conseil supérieur de l'industrie par la reine d'Espagne, il avait reçu le grade de lieutenant d'artillerie dans la milice. Son frère Mariano qui sera également général nait à Saragosse en 1861.

La famille rentre en France en 1862 en raison de l'état de santé de la belle-mère de Pierre Jules et reste quelque temps à Annonay ou naquit sa soeur Constance. Puis Pierre Jules est nommé principal de l'École professionnelle de la Martinière à Lyon ou il demeura 16 ans, logé dans l'établissement.Henri  et Victor naquirent là.

Premières années de service

Victor Goybet poursuit ses études à l'École militaire de   Saint-Cyr jusqu'en 1885.

 Il est ensuite nommé lieutenant au 30e bataillon de chasseurs alpins à  Grenoble qui sont rattachés aux deux corps d'armée défendant les Alpes. Il est ensuite reçu à l'école de guerre , d'où il sort avec la mention très bien. Il est employé à l'état -major en 1898. Victor Goybet est détaché au service des renseignements sur la frontière italienne de 1901 à 1907. Il est chef de bataillon en 1906, après avoir été au 98e régiment d'infanterie de ligne . Il est nommé chef d'état-major du gouvernement militaire de Briançon.

Au cours de sa carrière alpine, Victor Goybet s'affirma comme un montagnard infatigable, faisant de nombreuses ascensions, notamment le Mont Blanc par plusieurs itinéraires. Comme son oncle et parrain,  Victor Bravais , il étudia la botanique en se spécialisant dans la flore des hauts sommets.


 

 Première Guerre mondiale

 

Photographie de la page 36 par le Chevalier Henri Goybet du livre de famille du général de Division Mariano Goybet, son arrière grand père .rédigé de 1898 à 1931 retraçant l'histoire de sa famille. Livre de plus de 200 pages numérotées sur parchemin avec très belles enluminures consultable aux archives de Savoie cote Ij 288. Cette image retrace une partie de la carrière du frère de Mariano Goybet, le général de division Victor Goybet

 

Il accomplit presque toute sa carrière dans les troupes alpines. À la mobilisation de 1914, Victor part comme chef d'État Major de la  66e division d'infanterie. En novembre, il est nommé au commandement du 95e régiment . Au cours de combats dans la forêt d'Aspremont, il fut blessé le mois suivant d'une balle qui lui sectionna trois doigts de la main droite. Il quitte son poste qu'après avoir donné ses derniers ordres. Dès qu'il a pu, il a repris son service sur le front. Il sera de nouveau blessé en mars 1916 à la main à cause d'un éclat d'obus. Citation concernant Victor Goybet promu Officier de la Légion d’honneur alors colonel commandant une brigade d’infanterie Ordre N2855 du 3 mai 1916.
« 
S’est distingué depuis le début de la guerre, tant comme chef d’ état major d’une division que comme chef de corps. Vient d’affirmer à nouveau ses qualités de chef en maintenant son régiment dans des circonstances difficiles pendant plus de trois semaines dans des tranchées soumises à un bombardement incessant et en repoussant vigoureusement une attaque allemande, le 6 avril 1916. Blessé grièvement le 14 décembre 1914 et amputé de trois doigts de la main droite, a reçu une nouvelle blessure le 30 mars 1916. »


 

 

Photographie de la page 37 par le Chevalier Henri Goybet du livre de famille du général de Division Mariano Goybet

Commandant du  101e Régiment d'infanterie puis de la 79e Brigade de  Chasseurs alpins , il participe à la  défense de Verdun . Il prend part à l' offensive de la Somme (1916). Il prend le commandement de la165e Division d'infanterie  le 19 novembre 1916. Ordre de la Ve armée, N°250 DU 27 Mai 1917 :


 

Commandant d'infanterie de la 165e Division , à l'attaque du 12 Avril 1917 a, par des mesures préparatoires minutieuses, assuré parfaitement le passage d'une rivière au cours de l'attaque.chargé d'appuyer les divisions de 1ere ligne, s'est porté rapidement à la hauteur de la ligne de combat et a parfaitement assuré l'engagement de ses régiments pour continuer l'effort des unités de tête le 16. assuré la garde des 2 positions conquises le 16 et le 17 et, enfin repoussé brillamment le 18 Avril une violente contre-attaque ennemie,


 

Extrait citation à l'ordre de la IIe Armée N° 884 du 10 septembre 17 concernant sa conduite de cette Division
« 
A assuré ainsi la conquête de trois positions successives comportant chacune plusieurs lignes de tranchées, et s'étendant sur deux kilomètres de profondeur, conquête accompagnée de la prise de plus de mille prisonniers valides et de nombreuses mitrailleuses. ».'


 

Il sera encore cité à l'ordre de la Xième armée le 20 septembre 1918 pour avoir conduit avec succès ses régiments sur la Somme, l'Aisne et à Verdun et pour avoir réussi une attaque avec une rapidité exceptionnelle et l'enlèvement d'une position particulièrement forte. capture de 300 prisonniers, 20 canons et de nombreuses mitrailleuses. Le 10 aout 1918 en Picardie, il conduit ses régiments à l'attaque sur une progression de 12 km. Il enraye une contre attaque le 12. Il atteint son objectif d'occuper le Bois des loges.

Il occupe la   Place de Mayence le 9 décembre 1918. Il était le premier commandant à Mayence depuis l' armistice de 1918.

Durant la guerre il reçoit le grade de colonel, la rosette d'Officier de la Légion d'honneur, 9 citations dont 6 à l'ordre de l'armée.

 

 Entre-deux-guerres

Le 20 Mars 1919, il est promu général de brigade et commande la 79e Brigade. Le  1er Juillet 1920, il est nommé commandant des subdivisions de Reims, Châlon sur Marne et Bar le Duc . Le 2 Juillet 1926 il l est promu général de Division et commande la 27e division d'infanterie Il est fait Commandeur de la légion d'honneur .Il sera fait ensuite  Grand officier de la Légion d'honneur.

 

Famille

 


 

Victor est frère du général de division Mariano Goybet et du capitaine de vaisseau Henri Goybet et l'oncle du contre-amiral  Pierre Goybet (fils de Mariano)

Il a pour fils le colonel Charles Goybet (né en 1898) qui participa à la Première Guerre mondiale ( bataille du chemin des dames , Somme ), à la  campagne de Syrie (1920-1921) et à la Seconde Guerre mondiale ( campagne de Norvège).

Livre de famille de Mariano Goybet.

 Notes et références[


 

  1.  abcd et e base de données Léonore (Légion d'honneur) .

  2.  abc et d La famille Montgolfier, Éditions A.Rey, 1910, p. 316 à 319 et 325.

  3.  ? L'histoire en Savoie, revue de culture et d'information historique no 10 avril 1968 P7Yenne Édition de la société Savoisienne d'histoire et d'archéologie . Article De grands notables consacré à la famille Goybet

  4.  ? La Savoie au xviiie siècle noblesse et bourgeoisie Tome II page 899 Auteur Jean Nicolas Éditeur Molaine SA Paris 1978

  5.  ? Les Goybet de la vallée de Yenne, 25.08.64, Henri Jaillard consultable aux Archives de Savoie.

  6.  ? Bulletin AHH no 29 novembre 1987. Notice sur famille Goybet écrite par Monsieur Pierre Jaillard Président de l'héraldique de France [1] 

  7.  ? La Savoie au xviiie siècle noblesse et bourgeoisie Tome II page 904 et 941 Auteur Jean Nicolas Éditeur Molaine SA Paris 1978

  8.  ? Henri Goybet tiré de son site famille du Chevalier Goybet

  9.  a et b Léon Rostaing, La famille Montgolfier, Éditions de Bussac, 3 décembre 1960, p. 564-565.

  10.  ? Mariano Goybet de son livre enluminé de famille sur les Goybet consultable archives de Savoie P 35 Cote IJ288

  11.  a et b Les Goybet de la vallée de Yenne P34, 25.08.64, Henri Jaillard consultable aux Archives de Savoie.

  12.  abcde et f Base Léonore, p. État de Service (lire en ligne 

  13.  ? Mariano Goybet de son livre enluminé de famille sur les Goybet consultable archives de Savoie P 36-37 Cote IJ288

  14.  ? Famille du Chevalier Goybet : Origines familiales Goybet [2]

  15.  Gallica citation à l'ordre de la IIe Armée N° 884 du 10 septembre 1917[3] 

  16.  a et b Autour d'un centenaire 'Soldats de Savoie sous le ciel lyonnais'par Martin Basse Article Paru dans la presse en aout 1959 (Une large part de l'article est consacré à la famille Goybet et sa tradition militaire)

  17.  a et b Bulletin AHH no 29 novembre 1987. Notice sur famille Goybet écrite par Monsieur Pierre Jaillard Président de l'héraldique de France Dossier AHH Famille Goybet 

  18.  a et b L'honneur de servir chapitre consacré à la famille Goybet Auteur Pierre Gentil secrétaire général des écrivains combattants mars 1998 Imprimerie des orphelins apprentis d'auteuil Paris

  19.  Revue Savoisienne P6 jules Philippe Directeur gérant 1917 Famille Goybet se distingue de façon particulière